Un témoignage de qualité pour les jeunes générations
Acaniel. Un récit poignant sur les conditions de vie des juifs à l’époque nazi…
Je tiens à remercier les éditions Scrineo pour l’envoi de ce roman. Depuis peu, j’attends toujours les nouvelles sorties de Régis Delpeuch avec impatience. Cet auteur a su m’émouvoir comme jamais aucun autre auparavant dans son roman intitulé l’Enfant d’Oradour.
Cette histoire s’inscrit dans le même ton. Une ambiance historique, ancrée dans le réel, et des mots percutants qui véhiculent des émotions à tout va. Il faut dire que ce type de récit ne peut que provoquer l’indignation face aux événements rencontrés par Sarah et sa mère Maria. Réussir à survivre chaque jour est bien plus qu’un défi.
De la rafle du Vel-d’Hiv jusqu’aux déportations, dans la vie de Sarah Lichtsztejn-Montard
Dès le début, j’ai ressenti cette tension, presque malsaine, qui transparaît au travers des pages. Difficile de le décrire, mais les atrocités perpétrées durant la seconde guerre mondiale laissent un goût amer. J’ai su, plus ou moins, ce qui allait se passer au cours de ce roman, étant déjà informé sur le sujet. Mais là, il y a tout cet aspect émotionnel et cet attachement au personnage de Sarah qui change la donne.
C’est avec une intensité exacerbée que j’ai découvert le parcours de Sarah : sa vie d’avant, déjà difficile, puis son arrestation, ses échappées, puis l’inéluctable. J’ai beaucoup aimé cette histoire, qui m’a aidé à approfondir cette thématique, et qui va laisser un témoignage de qualité pour les jeunes générations, d’aujourd’hui comme pour les prochaines.
Ce roman, à mettre entre toutes les mains, profite également de faits et d’informations, distillées en fin d’ouvrage, qui viennent en complément de l’histoire en elle-même.
Un duo d’une force incroyable
Echos des mots. Vous ne Nous Séparerez Pas est un roman qui vous attrape aux tripes dès le début. Comment pourrait-il en être autrement ? Le thème est dévastateur et l’attachement envers cette mère-courage et sa fille tout aussi brave est immédiat et l’injustice est glaçante. Tous les romans sur le thème de la Seconde Guerre Mondiale et de l’enfermement dans les camps me dévastent.
D’ailleurs, pour les férus de romans adultes et historiques, je recommande 18 milliards de fois l’incroyable Le Lilas Ne Refleurit qu’Après un Hiver Douloureux de Martha HALL KELLY.
Bref, je me suis lancée dans Vous ne Nous Séparerez Pas avec beaucoup d’attentes…
Ce que j’ai aimé :
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Maria et Sarah, un duo d’une force incroyable. Une mère et sa fille prêtes à tout l’une pour l’autre et, surtout, bien décidées à ne pas se laisser séparer. Leur relation est terriblement touchante et elles puisent l’une chez l’autre des trésors de force éblouissants.
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Je suis tombée totalement amoureuse du livre-objet avec sa couverture absolument parfaite signée Berries&Paper.
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J’ai adoré les annexes que l’on peut trouver à la fin du roman. On y retrouve notamment un cahier documentaire qui permet, lorsque l’on rencontre des points historiques spécifiques, d’aider le lecteur à comprendre et à en apprendre davantage. Par exemple, lorsque le roman fait référence au gouvernement de Vichy, le lecteur est envoyé à la fin du livre pour connaître les principales mesures anti-juives alors mises en place. Très instructif. On retrouve d’autres annexes et notamment un entretien avec la véritable Sarah Montard-Lichtsztejn.
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J’ai également aimé le rythme du roman qui couvre plusieurs années d’évènements marquants et traumatisants et qui démontre clairement une envie d’en raconter le plus possible sur la vie des deux femmes tout en maintenant un format accessible aux plus jeunes.
Je n’ai pas aimé :
- Je regrette une sorte de détachement de la part de l’auteur. On sent un travail de recherche et un réel échange avec Sarah ce qui a aboutit à un roman très intéressant. Cependant j’ai trouvé qu’il manquait un peu de profondeur. En effet l’histoire est racontée à la première personne ce qui aurait dû permettre d’approfondir les sentiments de l’héroïne. Ainsi dans une histoire qui devrait vibrer d’émotion, on se retrouve avec une succession d’évènement racontée avec un certain détachement. Dommage.
Bref, Vous Ne Nous Séparerez pas est un roman poignant sur un thème essentiel. Le travail de recherche et le désir de respecter l’histoire de ces deux femmes incroyables se ressent dans chacune des lignes écrites avec talent par Régis Delpeuch. Si je regrette un récit un peu trop détaché, je pense tout de même que ce livre est à mettre entre toutes les jeunes mains qui aimeraient en savoir davantage sur la vie des Juifs durant la Seconde Guerre Mondiale.
Une claque nécessaire
Les Demoiselles de Chatillon. Le devoir de mémoire… Comment faire en sorte que l’on n’oublie jamais l’horreur vécue durant la Seconde Guerre Mondiale ?
Grâce aux témoignages. En écoutant, en lisant ceux qui ont survécu à l’innommable.
Régis Delpeuch s’inspire d’une histoire vraie pour son roman Vous ne nous séparerez pas qui laissera, à n’en pas douter, sa trace chez le lecteur.
Sarah a 14 ans. Avec sa mère, elles sont arrêtées durant la Rafle du Vél d’Hiv en juillet 1942. La peur… L’horreur… Pourtant, toutes deux réussiront à s’échapper.
Mais un matin de mai 1944, des policiers frappent à leur porte. Le cauchemar recommence. Elles ont été dénoncées. Sarah et Maria sont Juives.
Elles seront envoyées au camp d’Auschwitz-Birkenau.
Sarah Lichtsztejn-Montard a raconté sa terrible histoire dans les collèges et lycées de France. Pour que l’on n’oublie jamais.
Elle accompagne lors de visites du camp d’Auschwitz.
Elle retourne dans cet enfer, pour que jamais plus des êtres humains aient à revivre ça.
Régis Delpeuch se fait le porte-parole de cette jeune fille qui a dû se battre pour sa survie.
La mort partout autour d’elle, les humiliations, des souffrances que l’on ne peut même pas imaginer.
Les faits (réels ! faut-il le rappeler ?) décrits sont au-delà de l’insoutenable.
Cependant, ils m’ont parus comme « atténués ». Peut-être était-ce voulu par l’auteur, le roman s’adressant à de jeunes adolescents. Peut-être y a t-il de la pudeur dans ces pages ?
Beaucoup de dates, qui effectivement permettent de replacer les faits, mais qui semblent un peu « artificielles » lorsqu’elles apparaissent dans les dialogues.
J’ai été émue aux larmes par le fond, la forme m’a plus tenue à distance. La lecture en a été moins douloureuse ceci dit.
Je lis assez peu de romans ayant trait à cette période historique. Je crois avoir beaucoup de mal avec cette violence si proche de nous et qui n’est malheureusement pas une fiction.
Vous ne nous séparerez pas n’est pas aussi douloureux à lire que d’autres témoignages. Ce roman est tout de même nécessaire.
Les camps ne devraient jamais devenir de simples faits historiques.
Nous avons besoin de ces témoignages, de prendre conscience de l’horreur subie par de vraies personnes, des hommes, des femmes, des enfants…
Régis Delpeuch a rendu certaines parties de son roman terriblement – douloureusement – vivantes.
D’autres m’ont parues plus superficielles mais Vous ne nous séparerez pas reste un roman absolument essentiel à lire.
Le côté presque didactique m’a moins séduite mais le témoignage, avec ses détails, ont rendu ce camp très réel. Et c’est là l’essentiel, le vrai but de ce roman. C’est une claque nécessaire.
Cette histoire nous prend des les premières pages
Les lectures de Mylène. Je me doutais en découvrant ce témoignage romancé que j’allais être prise au ventre par l’enchainement des événements et d’autant plus que de nos jours, les gens semblent avoir oublié tout ce par quoi nos aïeuls sont passés ce qui me débecte profondément. On se retrouve donc à Paris, en 1942, Sarah vit avec sa mère, continue d’aller à l’école et elle va être victime de la rafle du Vel’ d’Hiv. Elles arrivent par miracle à ne pas être déportées mais on sent bien la tension présente en permanence. Quand, en 1944, des personnes vont les dénoncer, elles se retrouvent d’abord à Drancy puis ensuite sont déportées à Auschwitz-Birkenau. De nos jours, Sarah continue de témoigner de tout ce qu’elle a vécu entre leur arrestation, leur déportation et leur libération. On est pris par les mots de l’auteur, par sa manière de nous faire vivre tout ça même si clairement, on ne peut pas s’imaginer ce que ces millions de gens ont traversé. Les mots ne sont ni assez forts, ni assez violents pour nous figurer la mort et l’horreur qu’elles ont traversé avec sa mère. J’ai aimé avoir à la fin de la partie « romancée » des éléments sur les événements, des photos, des témoignages et je pense que c’est un livre que beaucoup devraient découvrir pour se rappeler que l’obscurantisme peut naitre de la peur de l’autre et d’une certaine supériorité ressentie… J’ai eu envie de butter à plusieurs reprises certains personnages, surtout dans les camps où les paroles peuvent tuer aussi sûrement qu’une arme et j’en suis restée choquée à plusieurs reprises, obligée de le poser pour réfléchir à ce qui nous est raconté. Le final nous laisse sans voix et quand en plus on a des éléments de réflexion supplémentaire, on met un certain temps à s’en remettre. Un roman / témoignage à lire de toute urgence !!
Je me doutais en découvrant ce témoignage romancé que j’allais être prise au ventre par l’enchainement des événements et d’autant plus que de nos jours, les gens semblent avoir oublié tout ce par quoi nos aïeuls sont passés ce qui me débecte profondément. On se retrouve donc à Paris, en 1942, Sarah vit avec sa mère, continue d’aller à l’école et elle va être victime de la rafle du Vel’ d’Hiv. Elles arrivent par miracle à ne pas être déportées mais on sent bien la tension présente en permanence. Quand, en 1944, des personnes vont les dénoncer, elles se retrouvent d’abord à Drancy puis ensuite sont déportées à Auschwitz-Birkenau. De nos jours, Sarah continue de témoigner de tout ce qu’elle a vécu entre leur arrestation, leur déportation et leur libération. On est pris par les mots de l’auteur, par sa manière de nous faire vivre tout ça même si clairement, on ne peut pas s’imaginer ce que ces millions de gens ont traversé. Les mots ne sont ni assez forts, ni assez violents pour nous figurer la mort et l’horreur qu’elles ont traversé avec sa mère. J’ai aimé avoir à la fin de la partie « romancée » des éléments sur les événements, des photos, des témoignages et je pense que c’est un livre que beaucoup devraient découvrir pour se rappeler que l’obscurantisme peut naitre de la peur de l’autre et d’une certaine supériorité ressentie… J’ai eu envie de butter à plusieurs reprises certains personnages, surtout dans les camps où les paroles peuvent tuer aussi sûrement qu’une arme et j’en suis restée choquée à plusieurs reprises, obligée de le poser pour réfléchir à ce qui nous est raconté. Le final nous laisse sans voix et quand en plus on a des éléments de réflexion supplémentaire, on met un certain temps à s’en remettre. Un roman / témoignage à lire de toute urgence !!
En bref, cette histoire nous prend dès les premières pages et il est impossible de le lâcher avant de l’avoir terminé même si clairement j’ai été obligée de le faire pour pouvoir pleurer ou réfléchir à ce qui nous est raconté… Sarah est une jeune fille forte, qui va se battre pour survivre et si j’ai parfois trouvé que les évènements s’enchainaient un peu trop vite, le rythme ne nous permet pas de fléchir. Le final nous détruit encore un peu plus et j’ai forcément apprécié tout le contexte historique qui nous est livré une fois le côté « roman » terminé. A lire pour réfléchir et prendre conscience du monde dans lequel certains ont vécu et ne pas reproduire la même chose.